Son enfance

  Aubert Achille Jules frère est né a Grévillers le 21 Août 1881. Issue d'une famille nombreuse, il reçoit une éducation catholique. élève au collège Saint Jean Baptiste de Bapaume de 1891 à 1896, il fait ses études dans le secondaire au collège Saint-Bertin de Saint Omer. À 19 ans, une fois bachelier, il réussit le concours d'entrée de l'école militaire de Saint-Cyr (promotion du Tchad 1900-1902). Le 5 Mai 1914, il épouse sa cousine germaine Pauline Legrand.

  Suite à une campagne en Afrique (1902-1912), il quitte le Maroc en Août 1912. Il rejoint alors le 8ème bataillon de chasseurs à Amiens, puis le 1er régiment d'infanterie à Cambrai.

 

La Première Guerre Mondiale

  Durant cette effroyable période, il est à la tête d'un bataillon de chasseurs à pied. Il sera blessé gravement à trois reprises pendant ce conflit. Peu de temps avant la fin de la guerre (20 mai 1918), il devient commandeur de la Légion d'honneur. Par la suite il sera nommé Lieutenant-colonel en juin 1918 puis eu commandement du 1er régiment d'infanterie de Cambrai.

 

L'Entre-deux Guerres

  Frère prend la direction d l'école d'application de chars, au grade de colonel, en 1925. Commandant l'école militaire de Saint-Cyr de 1931 à 1935, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 20 Décembre 1935. Il est nommé gouverneur militaire de Strasbourg en avril 1939.

 

La Seconde Guerre Mondiale

  Suite à la percée de Sedan par les Allemands, il est nommé (le 17 Mai 1940) à la tête de la 7ème armée reconstituée entre la Somme et l'Oise. Ce titre le place donc entant que supérieur de Charles de Gaulle en Mai-Juin 1940.

  Après l'armistice du 22 Juin 1940, il reste dans l'Armée de Vichy et est nommé gouverneur militaire de Lyon. Frère préside le tribunal militaire de Clermont-Ferrand qui condamne de Gaulle à mort pour désertion.

  En Décembre 1942, il fonde l'Organisation de Résistance de l'Armée (ORA) suite à l'invasion de la zone sud.

  Le 13 Juin 1943, il est arrêté par la Gestapo à Royat avec son épouse et incarcéré à Clermont-Ferrand. En Août il est transféré à Fresnes. Le 1er Décembre, il comparatit devant le tribunal.

  Il est embarqué dans un train pour l'Allemagne le 4 Mai 1944 et sera déporté au camp de Struthof en Alsace. Il meurt d'épuisement le 13 Juin 1944. Son épouse sera déportée à Ravensbrück le 27 Juillet 1944.